Les usines Chausson, qui fabriquent des radiateurs et l’emboutissage de sous-ensembles de carrosserie, fournissent durant la Seconde Guerre mondiale les troupes militaires. Afin de préparer la sortie de ce conflit, les ingénieurs travaillent discrètement sur la conception d’une petite voiture. Cette microcar a pour but d’être construite et commercialisée en France.
A la fin de la guerre, trois prototypes sont construits suivant les plans dessinés entre 1944 et 1946. Deux sont équipés d’un moteur 2 temps 330 cc et le dernier d’un moteur deux temps 500 cc.
Cette voiturette est d’une conception entièrement nouvelle, une monocoque toute en acier, des trains roulants et suspension spécifiques, un moteur nouveau. Ses concepteurs veulent vanter sa légèreté, et son côté pratique, accessible à Monsieur Tout-le-monde.
Elle est présentée au salon de Paris en 1947 mais malheureusement Chausson n’obtient pas les autorisations nécessaires pour lancer la production. La marque choisit alors de fabriquer des autocars par manque d’acier pour produire des microcars, et pour conquérir immédiatement le marché du bus, non encore prisé par un quelconque rival.
Les frères Chausson proposent tout de même Outre Manche à l’industriel Tom Delaney de produire la CHS, et l’un des trois prototypes est envoyé en Angleterre. Malgré toutes les démarches de rapprochement entre les différents industriels anglais et les négociations avec le gouvernement, la voiture ne peut être construite là-bas. La CHS restante dort donc dans la propriété de Tom Delaney jusqu’à sa mort en 2012, où elle est alors présentée à la vente aux enchères de Silverstone.
Rachetée par notre client, elle est revient donc en France, presque 66 ans après l’avoir quittée, et est restaurée pour son propriétaire dans nos ateliers.
Vous pourrez suivre cette restauration ci dessous en images: